Les mentions obligatoires sur un bulletin de paie : petit mémo pour les TPE
- asueur
- 29 juil.
- 3 min de lecture
La paie, ce n’est pas qu’une formalité. C’est un document clé qui engage l’employeur, informe le salarié et peut être contrôlé à tout moment (notamment par l’Urssaf). Pour les petites entreprises, il n’est pas toujours simple de s’y retrouver entre les obligations légales et les logiciels de paie parfois trop techniques.
Pour rester conforme aux exigences légales, il est essentiel de connaître les mentions obligatoires sur un bulletin de paie. Ce mémo s’adresse particulièrement aux TPE qui souhaitent vérifier facilement qu’aucune information essentielle ne manque.

Pourquoi ces mentions sont importantes ?
Un bulletin de paie incomplet ou erroné peut entraîner :
une perte de confiance du salarié,
un redressement Urssaf,
voire des sanctions financières en cas de litige.
D’où l’intérêt de connaître les mentions obligatoires… et de vérifier qu’elles y sont à chaque édition.
Ce que doit contenir un bulletin de paie en 2025
Voici la liste à jour des mentions obligatoires (conformément au Code du travail – articles R3243-1 à R3243-4) :
1. Informations sur l’employeur
Dénomination sociale ou nom commercial
Adresse de l’établissement
Numéro SIRET
Code APE/NAF
Convention collective applicable
2. Informations sur le salarié
Nom, prénom
Emploi occupé ou qualification
Position dans la classification conventionnelle (coefficient, échelon si applicable)
3. Données liées au contrat et à la période
Période de paie (dates de début et de fin)
Nombre d’heures travaillées (et leur ventilation : heures normales, supplémentaires, complémentaires)
Nature et volume du temps de travail (temps plein, partiel)
4. Rémunération
Salaire de base
Primes éventuelles
Heures supplémentaires ou complémentaires majorées
Avantages en nature (nourriture, logement…)
Indemnités diverses (transport, panier, etc.)
5. Cotisations sociales
Montant des cotisations salariales et patronales
Nature de chaque ligne de cotisation (retraite, maladie, chômage, etc.)
Montant total des allègements ou exonérations de cotisations
Le "Montant net social" (obligatoire depuis 2023)
6. Montants à retenir
Net à payer avant impôt
Montant de l’impôt sur le revenu prélevé à la source
Net à payer en euros (à faire apparaître clairement)
7. Mentions finales obligatoires
Cumul annuel du salaire net imposable et du net social
Date de paiement
Mentions légales :
"Ce bulletin de paie doit être conservé sans limitation de durée" Coordonnées du service ou de la personne à contacter pour toute réclamation
Et ce qui n’est plus obligatoire ?
Depuis 2018, la loi a simplifié l’affichage des lignes de cotisation. Il n’est plus nécessaire d’afficher chaque détail technique, mais il faut respecter les rubriques standardisées (santé, retraite, chômage, etc.).
En revanche, aucune mention ne peut être supprimée arbitrairement si elle est prévue par la loi ou la convention collective.
Le cas des TPE : ce qu’on voit souvent manquer
Dans les petites structures, certains oublis sont fréquents :
le code APE,
la mention du cumul annuel du net social,
ou encore les heures supplémentaires précisées au forfait sans les majorations détaillées.
Des détails qui peuvent faire la différence en cas de contrôle ou de litige avec un salarié.
En résumé : le mémo à garder sous la main
Informations employeur
Identité et poste du salarié
Période de travail et heures effectuées
Détail du salaire brut et des primes
Cotisations sociales (avec regroupement clair)
Net à payer + net social + impôt à la source
Mentions finales légales
Et si vous avez un doute ?
Mieux vaut vérifier en amont que corriger après coup. En cas d’erreur ou d’omission, vous pouvez être tenu responsable même plusieurs années après l’édition du bulletin.






